Éloïse Bourgeon
Performeuse, metteuse en scène et en mouvement.
Je joue avec les représentations de mon corps à l’image. Je débute le théâtre à 11 ans puis me forme professionnellement auprès de plusieurs intervenant·e·s pendant mes études universitaires avant de me diriger vers la performance et les arts du mouvement.
De 2015 à 2018, je réalise une Licence Arts du spectacle à l’Université Grenoble Alpes. Élément porteur de ma promotion, je co-signe l’écriture, la mise en scène et l’interprétation des deux pièces universitaires Et après ? et À perte de vue. Je participe également à la réalisation de la pièce universitaire de théâtre en anglais Don’t forget it ! Je suis aussi le projet d’adaptation du Soulier de satin de Paul Claudel par l’association Théâtr’Ensemble interprété par des amateur·e·s et mis en scène par des professionnel·le·s (Kathleen Dol, Solenn Goix, Thierry Mennessier, Julien Renon, Nadia Vonderheydenen, Judith d’Aleazzo) en co-réalisant une bande annonce. Pendant 3 ans, je participe aux pièces de l’association TORE mêlant des interprètes de plusieurs générations dirigés par Danièle Klein. Mon rapport à l’écriture est challengé à plusieurs reprises avec la rédaction d’articles, de poèmes, d’interviews dans les gazettes du Festival Regards Croisés de Troisième Bureau pendant 3 éditions successives accompagnées par Romane Nicolas, Julie Aminthe et Alice Palmieri. Avec Lucie Bonnet et Robin Belisson, je co-crée la performance Rien ne te retient (2018) sur le thème de l’infini pendant la Nocturne des étudiant·e·s au musée de Grenoble mêlant danse, corde, son et vidéo live. J’ai l’opportunité d’être sélectionnée pour participer au stage Egalité des chances par la comédie de Saint-Etienne à la MC2. Je m’intéresse au travail de Rocio Berenguer sur le rapport entre le vivant et l’intelligence artificielle, que je rencontre et j’interviewe. Je poursuis mon parcours universitaire en Master Création artistique, je réalise deux mémoires de recherche sur « La représentation des stéréotypes de genre sur scène » et « L’intimité de la sexualité en performance : de la démarche de création à la transgression entre ». J’effectue un stage de 2 mois à Toulouse avec la compagnie l’An 01 dirigé par Yohan Bret et je deviens assistante à la mise en scène pour le spectacle Le bal des lucioles. J’effectue aussi un stage de 3 mois avec le Performance Lab pour la création De l’une à l’autre sur des figures de femmes oubliées et la réalité virtuelle avec l’artiste plasticienne Agnès de Cayeux. C’est durant mon master que je découvre le travail de Julie Arménio et de la compagnie Ru’Elles lors du séminaire Violente paix. Pendant mes études , je croise les artistes : Grégory Faive, Hélène Gratet, Gretchen Schiller, Fernanda Docampo, Ariel Divone, Nasser Djemaï, Myriam Djemour, Cécile Laloy, Christel Zubillaga, Florent Siaud, Pierangelo Pompa et Yves-Noël Genod.
C’est en 2019, que mon aventure avec Le Pacifique débute avec un service civique en médiation culturelle pour favoriser l’accès de l’art chorégraphique auprès des jeunes. Force de proposition, je co-crée la médiation culturelle #Mon corps est une ville à partir du Manuel d’entraînement régulier du danseur urbain de Julie Desprairies. De mars à juillet 2022, je deviens chargée de la médiation au Pacifique CDCN où j’organise notamment un battle de danse All Styles. Enfin, d’août 2022 à juillet 2023, j’occupe le poste de chargée de l’Éducation artistique et culturelle de la maternelle à l’université. Je participe à l’évolution du dispositif Danse en Isère que je coordonne avec l’aide de Marion Francillon et de Claire Buisson.
Je crée en 2021 la compagnie sous la peau et je bénéficie d’un accompagnement à l’insertion professionnelle pour ma création à mes petites morts par Le Pacifique CDCN via un dispositif du Ministère de la culture. Je participe au laboratoire d’expérimentation T.R.I.P. mis en place par Ivana Müller et je présente deux étapes de travail. Enfin, je performe en tant que drag queen sous le blase de Borderline de 2019 à 2021 en proposant des événements queer féministes éducatifs et militants avec notamment l’association Bon sang ! dont je suis la co-présidente à partir de 2022. J’organise et je présente la soirée Voguing/Waacking en 2021 au Pacifique CDCN. Je pose pour l’exposition Intime fusion photographiée par David Planchenault puis pour du nu, du boudoir et du shibari. Je fais partie de DégenréE, une radio féministe pour déranger. Je deviens co-directrice de Ru’elles en novembre 2024.