Inattendues – Performances

De 2018 à 2023, les Inattendues – Performances ont été créées au sein du laboratoire Genre et ses espaces notamment. Elles surgissent, surprennent, saisissent… pour convoquer un public à une représentation inattendue, à la découverte d’un art physique et déclencheur, pour dire et interroger le monde d’aujourd’hui par le corps et ses mots. Elles s’inscrivent dans le quotidien de la ville sans prévenir. Elles sont une manière d’investir l’espace public pour que chacun-e puisse dire et s’y mouvoir. Elles mettent en jeux les voix et les corps en chorégraphiant les lieux communs pour y faire naître poésie et un autre regard sur nos quotidiens.

Aujourd’hui, les Inattendues – Performances se pratiquent lors des 22, nos workshops gratuits d’une journée chaque 22 du mois. En savoir plus

Inattendue – Performance # 6 |Filatures et regards cinématographiques.

« Croire au monde, c’est ce qui nous manque le plus, nous avons tout a fait perdu le monde, on nous en as déposséder. Croire au monde , c’est aussi bine susciter des événements même petits qui échappent au contrôle, où font naître de nouveau espace temps, même en surface ou de volume réduits . Des pas, des villes , des marcheurs , pour produire des situations , des modes d habitations possibles des mégalopoles de la planète, et pour inventer , dans l univers de la circulations généralisée, une nouvelles vitalité, un nouvel espace-tempes , fut-il réduit interstitiel jusqu’à l’ inframince  » Thierry Davila Marcher Créer- déplacements , flâneries , dérives dans l art de la fin du XXe siecle-

Inattendue – Performance # 5 | Une éloge vers l’inconnu

Ne pas quitter, mais partir, poussés par les vents de la liberté.
Des trajectoires, des points fixes, un point qui nous appelle. Et des corps, habités par le tiraillement, la joie et la liberté qu’offre l’action de quitter. Partir à l’inconnu et arriver là, comme un inconnu. Étrange étranger-e qui ne semble pas le-la bienvenu-e.
À ce mur, nous prenons les mots de Jean-Pierre Siméon afin de tenter de le fissurer.
« Le pire… ici et maintenant, là entre nous… rongeant la pensée et le cœur de chacun, qui gouverne le geste et le regard, la parole et l’intention. Le pire, c’est la peur de l’inconnu, du non connu, du non reconnu. »
« Inspirer inconnu, expirer inconnu, c’est la respiration ordinaire de la conscience. Il n’y a que ça. Le connu n’existe pas, c’est un leurre… »

Extraits de L’éloge de l’inconnu de Jean-Pierre Siméon.

Inattendue – Performance # 4 | Des corps poreux

« Incorporer… corps… corps poreux. Corps qui se déterminent sans penser. Incorporer… habiter les us. Vivre, apprendre, transmettre, choisir, s’identifier, se limiter, dériver…
Quelles traces cachées en mon corps ? Corps de qui ? De quoi ?
Les interactions étirent sans toucher, martèlent, modèlent, façonnent, détachent, attachent, rangent, genrent et classent.
Faire un pas de côté, faire l’éloge des troubles, des inclassables, des transitions. 
Je suis tout cela et peut être autre. »

Une dérive, une carte sensible, leur mise en mouvement. Un lieu, une fontaine, une apparition,  des corps qui incarnent l’incorporation de nos normes genrées, une personne façonnée et enduite de  terre blanche, une statue mouvante qui se fond dans le décor, un texte co-écrit et une guitare électrique. Restitution de 4 jours de stage de création.

Inattendue – Performance #3 | Issue de secours

Des hommes et des femmes d’affaires en marche, s’immobilisent, se livrent à une compétition corporelle sans merci, chutent au ralenti et se font entendre. Puis disparaissent en des lieux absurdes ?

Inattendue – Performance # 2 | Urbanités inavouables

Faire exister un dispositif qui aurait le pouvoir de lire dans les pensées des comédien-nes et des passant-es. Livrer des pensées inavouables dans l’espace public, et ouvrir un champ des possibles par l’usage de mouvements libérés. Puis disparaître afin d’applaudir le moment en toute humilité.

Inattendue – Performance # 1 | Moi la rue au quotidien

Inviter les passant-es à glisser une oreille sous un parapluie. Lui confier un poème, un coup de gueule, un coup de cœur, une envie, un interdit ou une liberté que nous éprouvons dans la rue. Inviter les passants-es à transformer les corps et leurs postures en faisant retentir le bruit d’une sonnette.